Nous sommes tous humains. Managers comme collaborateurs arrivent au travail avec leur lot d’émotions, de préoccupations personnelles, d’humeurs plus ou moins stables. Le vrai défi managérial n’est pas de nier cela, mais de construire un cadre suffisamment solide pour maintenir l’équilibre, sans enfermer les individus dans une rigidité déshumanisante.
Alors, comment faire en sorte que les états d’âme individuels ne viennent pas parasiter le collectif et les process ? La réponse se trouve dans un subtil équilibre entre structure et souplesse, entre règles et respiration.
Lorsqu’un cadre est clairement défini, les règles du jeu deviennent indépendantes des fluctuations émotionnelles. Un manager fatigué ou un collaborateur contrarié n’ont pas à réinventer la manière de travailler : ils s’appuient sur un socle commun, qui les porte dans les jours sans.
Ce cadre agit comme un filet de sécurité : même lorsque l’émotion affleure, le cadre structure la journée et garantit une continuité opérationnelle.
Mais à l’inverse, un cadre trop rigide peut devenir contre-productif. Si le process ignore l’état émotionnel de la personne, il peut générer de la pression, de l’isolement, voire du burn-out. Il faut de la souplesse dans le cadre pour accueillir l’humain sans dérégler la machine.
Ce n’est pas une question de faiblesse, c’est une question de maturité managériale.
Un bon cadre n’interdit pas l’émotion, mais il la canalise intelligemment. Plutôt que d’exiger que tout le monde “laisse ses problèmes à la porte”, on peut :
Ce cadre émotionnel, discret mais présent, rassure, sécurise et permet à chacun de se recentrer sur ses missions.
Enfin, au-delà de “neutraliser le négatif”, un cadre bien pensé peut aussi favoriser le positif. Une équipe qui sait que son cadre autorise les sourires, les idées spontanées, la légèreté intelligente… devient naturellement plus engagée.
Un process bien construit ne bride pas l’élan, il canalise l’enthousiasme.
Ce n’est pas la météo intérieure d’un individu qui menace une entreprise. C’est l’absence de cadre pour accueillir cette météo sans la laisser contaminer tout le système. En posant des process clairs, humains et adaptables, on crée une culture où les émotions ont leur place, mais où elles ne prennent pas toute la place.
Un bon cadre n’est pas un mur. C’est un tuteur. Il guide, il soutient, il aide à grandir, même les jours de pluie.
Et vous, quel cadre avez-vous mis en place pour préserver l’énergie collective ?
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